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Cancer et spiritualité : de l’ombre à la lumière

J’ai envie d’aborder aujourd’hui un sujet qui me tient particulièrement à coeur, celui de la dimension spirituelle de la guérison. Par « spirituelle » je n’entends ni secte, ni religion, mais simplement cette quête de lien qui préside à notre existence et nous pousse à dépasser notre individualité – notre ego – pour rechercher la connexion avec d’autres êtres et d’autre formes de vie jusqu’à se reconnaitre en elles 💛

La spiritualité est ce qui nous relie à quelque chose de plus élevé qui s’accomplit à travers nous et se poursuit au delà de nous. Elle est re-connaissance du lien qui nous unit aux autres, à la nature, aux animaux, à nos cellules, à la terre, au soleil, à tout ce qui vit et qui vibre dans l’univers. L’intelligence aimante et organisatrice à l’oeuvre dans l’uni-vers (qu’on l’appelle « énergie », « Dieu », « souffle de vie » ou encore « Âme du monde »…) est l’essence même de notre âme. Notre ego au contraire, croit en la séparation et en l’individualité. Sa perception est limitée par les sens qui le maintiennent dans l’illusion d’un monde séparé. S’imaginant en compétition avec les autres pour satisfaire ses propres besoins, il connait le manque, le doute, la peur et l’insécurité. L’âme est notre nature véritable, elle ne connait ni peur, ni manque, ni doute, elle est complétude, amour et puissance créatrice illimitée. Tout le drame de l’aventure humaine n’est que l’expression douloureuse de ce conflit entre individualité et universalité qui se rejoue à chaque instant.

Notre corps physique – constitué de particules matérielles empruntées à notre environnement – est la manifestation biologique de ce que nous « pensons être » à un niveau subtil. Cela signifie que la maladie du corps n’est rien d’autre que le reflet d’une souffrance de l’esprit, un signal d’alarme qui vise à nous ramener vers ce que nous sommes, vers notre vrai « soi ». Chaque vie a un sens et nous avons tous un rôle – unique – à jouer dans l’harmonie de l’ensemble. Mais il arrive souvent que les chemins de vie que nous empruntons nous éloignent de notre juste place. Une distorsion de plus en plus importante se crée alors entre la vie que nous menons et l’être que nous sommes réellement. Dans ce contexte, la maladie du corps agit comme une force de rééquilibrage de l’univers, comme un ultime effort de la nature pour nous ramener à cette juste place, où nous attend la paix, la joie et l’excellence pour laquelle nous sommes faits 💫

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C. G. Jung écrivait ainsi que « la maladie est l’effort que fait la nature pour nous guérir ».

Pour guérir notre corps, elle nous oblige à effectuer des changements que nous n’aurions jamais entrepris autrement, en raison de nos habitudes, de notre attachement à notre zone de confort et de notre peur de l’inconnu. En situation de crise, nous n’avons pas d’autre choix que de faire face et d’évoluer, et ces changements finissent par transformer la structure de notre cerveau et par voie de conséquence, notre personnalité.

Revenons sur l’essence même de cette maladie qu’on appelle « cancer ». Qu’est-ce qu’un cancer ? Une cellule cancéreuse est un cellule qui se transforme, détourne vers elle une partie importante des ressources de l’organisme, devient immortelle en se soustrayant aux mécanismes naturels de mort cellulaire, et commence à se reproduire à l’infini… Dans cette course folle vers l’immortalité, elle compromet la survie de l’organisme dont elle fait pourtant partie et dont dépend aussi sa propre survie. En ce sens, le cancer est un désordre écologique de l’organisme.

Au contraire, dans un organisme en bonne santé, les cellules communiquent et coopèrent harmonieusement, y compris en s’auto-détruisant lorsqu’elles ne sont plus utiles au corps dans son ensemble. Chaque cellule de notre corps fait ainsi partie d’un système organisé – un organisme – et concourt au fonctionnement harmonieux de l’ensemble. C’est le tout, la globalité, qui donne sens à la partie. Ainsi, la survie de l’ensemble de l’organisme, le corps humain, prime sur la survie de la partie : la cellule. Un organisme sain est un organisme UNI. A un certain niveau, une cellule cancéreuse est donc une cellule qui a perdu le sens de l’unité en choisissant de faire cavalier seul, littéralement la cellule cancéreuse est égoïste 😡

👉 Voyez-vous ou je veux en venir ? A une autre échelle, tout comme nos cellules, nous faisons aussi partie d’un tout qui nous dépasse, et nous sommes à notre planète ce que nos cellules sont à notre corps. Lorsque nous perdons le sens de l’unité, que nous oublions qui nous sommes vraiment en nous perdant dans l’illusion d’un monde séparé et individualiste, notre niveau énergétique s’amenuise, et, comme un arbre coupé de ses racines, nous tombons malades, nos cellules se conformant aux informations que nous leurs donnons à travers nos pensées et nos émotions.

Lorsque nous vivons selon la vision erronée de l’ego, nous nous percevons essentiellement seuls, séparés et menacés. Cette perception entraîne un vide existentiel, un manque 😩 que nous nous épuisons à combler de différentes façons. N’étant plus reliés à notre Source, nous en sommes réduits à puiser notre énergie à l’extérieur de nous ⚡️et principalement chez les autres dont nous recherchons la protection, l’affection et la reconnaissance. Etant donné que nous nous positionnons foncièrement dans le manque et que nous en sommes réduits à utiliser les autres pour avoir, immanquablement nous nous sentons coupables. Et cette culpabilité, souvent profondément refoulée, contribue à aggraver la distance entre ce que nous croyons être et ce que nous sommes réellement, nous maintenant dans la souffrance et l’anxiété. Nous jugeant coupables, nous pensons avoir quelque chose à cacher. Nous nous évertuons alors à maintenir certains aspects – jugés honteux et inavouables – de notre être à l’écart de la lumière, créant ainsi des zones d’ombre. En réalité, ces zones d’ombre n’existent que par notre peur de les dévoiler. Et le drame, c’est que ces zones d’ombres président à notre existence en auto-sabotant les choix conscients que nous faisons. Par notre vision erronée, nous nous condamnons nous-même à la répétition des mêmes schémas inefficaces et à la souffrance.

Le cancer ne nous donne pas d’autre choix, pour guérir, que d’avoir le courage de regarder simplement en face, sans jugement, dans l’accueil et l’amour, toutes les parties de notre être pour les ramener en douceur vers la lumière de la conscience. Ce faisant, nous permettons au miracle de se produire : en pleine lumière, il ne peut y avoir d’obscurité 🌟 La lumière existe. L’obscurité n’existe pas, elle n’est qu’absence de lumière. De la même façon, le mal que vous croyez avoir en vous n’a pas d’existence réelle. Il n’a qu’une apparence illusoire d’existence tant que vous croyez en votre culpabilité, et que, croyant ne pas être dignes de l’Amour infini, vous pensez devoir vous battre pour en usurper des miettes… En acceptant avec amour et humilité les parties de votre être qui sont en conflit, vous faites la paix avec vous-même et le mal s’évapore. Tel un parent aimant qui allume la lumière pour rassurer son enfant en lui montrant qu’aucun monstre ne se cache dans la chambre, votre guérison suppose que vous embrassiez avec amour chacune des facettes de votre être ❤️

Cet amour qui guérit et regarde par delà les illusions porte un nom : il s’appelle de pardon.

👉 Il n’y a de vraie guérison que par le pardon.

Par le pardon vous court-circuitez l’ego. Tant que l’ego vous maintient dans la croyance de votre culpabilité, vous vous pensez indignes et déchus, et vous maintenez vous-mêmes séparé de votre vraie nature – d’essence divine – par votre propre jugement. Par le pardon, nous acceptons l’idée qu’aujourd’hui et à chaque instant de notre vie nous avons fait de notre mieux en fonction de nos émotions, de nos besoins, de nos ressources, de nos connaissances, etc. La quête que nous poursuivons à titre individuel ne mènera jamais nulle part d’autre que là ou elle nous a toujours menés jusque là, à la souffrance et à la maladie. Lorsque nous lâchons prise de notre individualité séparée et recherchons à chaque instant l’occasion de nous sentir connecté par le coeur à quelqu’un d’autre, à la nature, au vivant sous toutes ses formes, c’est en réalité à notre vraie nature que nous nous re-connectons. L’Amour porté à ce qui a l’apparence du « non-soi » est le chemin qui mène à soi. C’est en se reconnaissant soi-même dans ce qui semble étranger et différent que l’on se retrouve dans notre unité et notre santé.  En pardonnant au monde, c’est à nous-même que nous pardonnons. Alors nous savons que nous sommes rentrés chez nous, là ou le cancer n’existe pas, là où il n’a jamais existé.

Le moment où la nuit s’achève et le jour commence 
Un vieux rabbin demandait une fois à ses élèves à quoi l’on peut reconnaître le moment où la nuit s’achève et où le jour commence.
– Est-ce lorsqu’on peut sans peine distinguer de loin un chien d’un mouton ?
– Non, dit le rabbin.
– Est-ce quand on peut distinguer un dattier d’un figuier ?
– Non, dit le rabbin.
– Mais alors, quand est-ce donc ? demandèrent les élèves.
Le rabbin répondit :
– C’est lorsqu’en regardant le visage de n’importe quel homme, tu reconnais ton frère ou ta sœur. Jusque là, il fait encore nuit dans ton cœur.

Pour finir, je ne résiste pas à citer un extrait de cette merveilleuse prière d’un auteur inconnu, faussement attribuée à Saint François d’Assise :

Seigneur,
Faites de moi un instrument de votre paix.

Là où est la haine, que je mette l’amour.
Là où est l’offense, que je mette le pardon.
Là où est la discorde, que je mette l’union.
Là où est l’erreur, que je mette la vérité.
Là où est le doute, que je mette la foi.
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance.
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière.
Là où est la tristesse, que je mette la joie.

Faites que je ne cherche pas tant à être consolé que de consoler,
D’être compris que de comprendre.
D’être aimé que d’aimer.

Parce que

C’est en donnant que l’on reçoit,
C’est en s’oubliant soi-même qu’on se retrouve
C’est en pardonnant qu’on obtient le pardon.

Transcender l’ego pour renaitre à son vrai soi, notre nature lumineuse et universelle, n’est en rien un sacrifice. C’est juste une invitation à accéder à un puissance et une joie illimités qui nous appartiennent déjà.

Pour approfondir ces questions, je vous recommande la lecture d’un ouvrage qui a eu un rôle clef dans mon parcours de guérison globale : Un Cours en Miracles


le cours en miracle

Mais au-delà des lectures qui peuvent nous convaincre d’un point de vue intellectuel que des idées sont justes, il ne suffit pas de les penser, il faut les vivre ! L’ouverture du coeur et l’élargissement de la conscience dans l’instant présent sont des compétences qui se travaillent. Et pour cela, la méditation de pleine conscience (ne serait-ce que deux séances de 15 minutes par jour) est l’outil le plus efficace 😇

 

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