Promis depuis longtemps sur le blog, voici enfin un article consacré à la gestion émotionnelle !
Pour l’avoir moi-même vécu, je peux dire qu’un diagnostic de cancer est une sorte de cataclysme. En l’espace des quelques jours qui séparent la détection anxieuse des premiers symptômes de l’annonce officielle de la maladie, on voit voler en éclats tout ce que l’on croyait stable dans son existence.
« Cancer » est un mot qui fait peur et tombe comme un couperet pour bouleverser du jour au lendemain nos illusions d’immortalité et de stabilité.
L’annonce nous confronte violemment à notre peur de la mort, mais le pire, je crois, c’est cette atroce sensation de solitude, et ce, même lorsque l’on est aimée et entourée comme cela a été le cas pour moi.
SEULE. Seule dans son corps, seule dans sa tête, seule avec ce sentiment d’étrangeté. « Différente » désormais des autres pour lesquels tout semble plus ou moins continuer « comme avant » : ils vaquent à leurs occupations, se préoccupent toujours des mêmes choses qui nous préoccupaient encore hier et qui tout à coup nous paraissent tellement lointaines et dérisoires. « J’ai un cancer ». Et cela me semble impossible en fait, si peu réel… et pourtant, des mots ont bien été prononcés, un diagnostic clairement posé : « Vous avez un cancer ».
😨 Peur, panique, révolte, colère, sentiment d’impuissance, d’injustice, tristesse, angoisse, une foule d’émotions se succèdent et nous submergent.
Mais il faut faire face, se recentrer, protéger les siens, faire bonne figure, prendre des décisions, et surtout ne rien faire qui puisse aggraver les choses, et notamment faire chuter l’immunité.
Nous savons tous aujourd’hui que les émotions désagréables (colère, tristesse, peur, angoisse…) sont associées à des sécrétions hormonales (cortisol, adrénaline) qui dépriment le système immunitaire et constituent le terreau des maladies dégénératives. En envoyant à nos cellules le message que la vie ne vaut plus la peine d’être vécue, elles déclenchent des processus d’autodestruction.
Les émotions agréables (joie, amour, paix, gratitude…) informent quant à elles nos cellules de notre désir de vivre et s’accompagnent de sécrétions hormonales (dopamine, endorphine, sérotonine, ocytocine) favorables aux processus de réparation et d’auto-guérison.
Nous sommes donc seules et effondrées, mais dans le même temps nous savons (et au cas où nous l’aurons temporairement oublié il se trouve toujours une âme charitable pour nous le rappeler 😂), que nous ne devons surtout pas avoir peur ou nous laisser aller à la déprime, au risque de faire chuter notre immunité et de favoriser la prolifération des cellules cancéreuses. Au contraire nous devons tout faire pour cultiver des émotions « supérieures » bonnes pour la santé. Et le diktat du bonheur ambiant n’arrange en rien les choses ! Souffrir sans garder le sourire serait de très mauvais goût…😂
😩 Mais c’est juste horrible !!! en réalité, car le fait de savoir qu’on doit positiver alors même qu’on ne peut pas faire autrement que d’être anxieuse et triste, alimente encore plus l’anxiété. Comble du comble : on finit pas se sentir coupable de ses émotions « négatives », coupable de ne pas réussir à être joyeuse, confiante et positive !
Je pense que ce conflit entre ce que l’on ressent et la culpabilité de le ressentir contribue à nous épuiser psychiquement et physiquement.
👉 Alors que faire ? Comment gérer au mieux ses émotions dans un sens à la fois favorable à la santé et respectueux de ce que nous sommes et de ce que nous vivons.
Une émotion – qu’elle soit agréable ou non – est une énergie qui nous traverse ⚡️ et nous signale si nos besoins essentiels sont plus ou moins satisfaits 💚 ou au contraire menacés ⚠️
Il y a trois manières d’aborder une émotion désagréable :
✔️ SE LAISSER EMBARQUER par elle et réagir impulsivement d’une manière déraisonnée qui va souvent à l’encontre de notre propre intérêt.
✔️ RESISTER en mettant un couvercle sur ce que nous ressentons, créant ainsi un blocage énergétique. On s’épuise à lutter contre une partie de soi-même, dans un processus contre-productif de poussée et de contre-poussée qui risque de provoquer une violente dé-pression ou des troubles de santé divers.
✔️ ACCUEILLIR et observer l’émotion sans jugement ni culpabilité pour la laisser nous passer au travers. Contrairement à ce que notre éducation et les conditionnements sociaux nous ont porté à croire (« il faut être fort »), nous avons tout à fait le droit d’avoir peur, d’éprouver de la colère ou de nous sentir faibles : tout cela est 🆗
Accueillir et assumer sa vulnérabilité est le meilleur moyen de ne pas en être victime !
Concrètement, face à une émotion désagréable nous pouvons :
✅ Commencer par l’observer, l’identifier, la nommer
✅ Puis s’autoriser à la ressentir sans culpabiliser
✅ Reconnaitre son intention positive, son utilité
✅ Et enfin la remercier et la libérer
Le secret du bien-être : Libérer ses émotions mais maîtriser ses pensées !
La MÉDITATION dite de pleine conscience est l’outil le plus efficace pour apprendre à gérer naturellement et sans effort ses émotions.
Elle permet de se connecter à sa propre Source 💟 dans l’instant présent et dans l’accueil de ce qui « est » et de ce que l’on est, sans jugement, en lâchant prise du mental, des ruminations stériles centrées sur les regrets du passé et sur l’anticipation anxieuse de l’avenir, en dehors de toute forme d’intention et/ou d’obligation de « résultat ».
On reste juste assis là (just sitting), observateur de ses émotions, de ses pensées, de son souffle, des bruits, des sensations…
Cette posture est propice à une circulation énergétique fluide, à la LIBÉRATION des blocages et à la paix avec soi-même. Elle permet à l’élan vital de faire ce qu’il a à faire, naturellement et en l’absence de contrôle, pour réparer et GUERIR.
Après quelques semaines de méditation de pleine conscience (20 minutes par jour) :
- Les régions du cerveau associées à l’optimisme et à la joie sont plus actives
- Le système immunitaire est plus réactif (globules blancs et les cellules NK plus performants)
- Le stress diminue et l’aptitude à gérer les « chocs émotionnels » renforcée
- Le sommeil est de meilleure qualité
- La concentration et les performances s’améliorent
- Le vieillissement est ralenti en freinant l’usure des télomères (extrémités des chromosomes qui s’érodent au fur et à mesure des processus de division cellulaire responsables de l’oxydation).
- Le niveau de conscience est élargi (pendant la méditation, l’amplitude de l’oscillation des rythmes cérébraux augmente), ce qui permet de développer l’intuition et inspiration, y compris durant le reste de nos activités quotidiennes.
- Le sentiment de complétude augmente : le bien-être nous vient de l’intérieur et non des autres ou des circonstances extérieures et la sensation de solitude disparaît.
Progressivement et à force de pratique régulière, vous serez naturellement libérée de la peur, et ce, alors même que vous n’aurez pas cherché à lutter pour vous en libérer.
C’est en acceptant sa peur qu’on se libère de la peur. Lutter contre elle, et contre toute autre émotion prétendument « négative » contribue en fait à la renforcer.
La méditation de pleine conscience nous enseigne une posture d’accueil et d’acceptation sans jugement qui est source de libération et de guérison.
Il est possible de pratiquer en autonomie, guidé par une bande sonore au début.
😇 La méditation a changé ma vie. Elle m’a accompagnée tout au long de mon parcours de guérison et m’aide encore chaque jour à aborder avec force et souplesse la permanente évolution des choses et des êtres qui définit la vie.
Je partage ici le support qui m’a été le plus utile dans ma pratique méditative, le merveilleux livre de Christophe André : Méditer Jour après jour.
Cet ouvrage continent un CD avec des séances de méditation guidée qui nous accompagnent progressivement vers la pleine conscience. C’est extrêmement bien fait et efficace !
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